L’acte dans tous ses états, l’acte sous toutes ses formes

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2015

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L’acte n’est pas seulement le passage à l’acte. Ce premier niveau de l’agir est expulsif d’une tension interne ; il correspond à un besoin de décharge. À la décharge brute peut s’adjoindre une première mise en forme psychique : est expulsé vers l’extérieur ce qui ne peut être supporté en soi, selon le modèle de la constitution d’un Moi-Plaisir ; l’acte de vengeance en est le prototype, mais le processus peut être moins conscient encore, comme dans ces crimes où la détermination inconsciente est première et rend l’acte incompréhensible à son auteur lui-même. La dimension hallucinatoire est puissante. L’acte prend une signification particulière dans les relations transférentielles où il va être porteur de ce qui n’a pu se dire. Le passage à l’acte au cours d’une thérapie peut être un moment mutatif. Il se distingue de la décharge en ce qu’il est adressé, et garde une liaison avec un ensemble d’expressions psychiques formant une histoire transférentielle. L’acte peut être psychiquement plus élaboré, véritable scénario psychique extériorisé, notamment dans le cadre d’une thérapie où il est implicitement adressé au thérapeute. Il a alors un statut qui se rapproche de celui du rêve, mais n’a pu être contenu dans une élaboration psychique. L’extériorisation tient lieu de représentation. Enfin, il ne faudrait pas oublier que l’acte peut être expression pleine de la vie psychique et relationnelle. L’homme d’action n’est pas psychiquement mutilé ! Certes l’acte peut court-circuiter le fantasme ou éviter le déploiement de l’affect. Mais il peut manifester aussi la capacité à rendre réel le mouvement du désir et à réaliser une satisfaction pulsionnelle concrète. L’acte débouche alors sur l’œuvre.

The Act in All Shapes and StatesThe act is not only an acting-out. This first level is the expulsion of an internal tension ; it corresponds to a need of discharge. To this raw discharge, a first physical shape can be added : what cannot be supported inside is expulsed towards the outside, on the same model as the constitution of pleasure-ego ; the revenge act is the perfect example, but the process can be even less conscious like in the case of crimes where the unconscious determination makes the act impossible to understand, even to the author himself. The hallucinatory dimension is powerful. The act has a specific signification in the transference relations where it expresses what is untold. Acting in may be a real shift within the therapy. It differs from the discharge as it is addressed to someone/something, and keeps a link with all sorts of psychological expressions which create the transference story. The act can be mentally more elaborate, a true psychological story, like it is in the therapy where it is implicitly addressed to the therapist. It’s status is then close to the dream, but is not able to be contained in a psychical working over. The expression comes in place of the representation. Also, it is important to remember that the act can be the full expression of the psychical and relationship life. The active man is not amputated of the psychological ! In certain cases, the act can short-circuit the fantasy or avoid the affect display, but it can also prove the capacity of turning real the desire’s movement and create a concrete drive satisfaction. The act then becomes an opus.

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