Londres, capitale du projet européen ? (1940-1945)

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Une image convenue considère que la Seconde Guerre mondiale a ranimé la flamme de l’idée européenne. Les faits démentent pourtant ce prédicat. Les Anglo-Américains ne cherchèrent jamais à associer leurs « petits alliés » à la conduite de la guerre. Et rares furent les plans à dessiner les contours d’une fédération européenne. Bien des obstacles se dressaient, à commencer par l’hostilité que les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Union soviétique vouaient à l’idée européenne, une idée qui contrariait tant leurs intérêts nationaux que le rêve de gouvernance mondiale que s’efforçait de promouvoir l’ONU. De sorte que la construction européenne est plus la fille de la guerre froide que celle des années sombres.

According to a common image, the Second World War rekindled the flame of the European idea. The facts refute this assumption. The Anglo-Americans never sought to associate their “smaller allies” with the conduct of the war, and few were the plans to draw up the contours of a European federation. Many obstacles arose, beginning with the hostility shown by the United States, Great Britain and the Soviet Union to the idea of an integrated Europe, an idea that ran counter to their national interests and to the dream of global governance that the UN was striving to promote. From this point of view, the construction of Europe is much more the daughter of the Cold War than the daughter of the dark years of the Thirties.

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