Le divan et le tchador

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2014

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tchador mode seconde peau surmoi maternel


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Siamak Movahedi et al., « Le divan et le tchador », L’Année psychanalytique internationale, ID : 10670/1.12faaa


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Les auteurs présentent une discussion clinique des fonctions psychiques du tchador, un vêtement en forme de voile porté en public par certaines femmes iraniennes. S’inspirant du concept théorique du moi-peau élaboré par Anzieu, les auteurs suggèrent que le tchador ne recouvre pas seulement le corps – il peut servir d’enveloppe à la psyché et fonctionner comme une deuxième peau pour le moi. La fonction maternelle du « holding » (tous les moyens qui supportent le moi naissant de l’enfant) est symboliquement déplacée sur tout vêtement qui « cache », « couvre », « voile », « habille » le corps. À travers les médiations sensorielles et métonymiques, les fonctions « contenantes » de la peau sont étendues aux vêtements, offrant ainsi une enveloppe maternelle imaginaire à l’individu. Les vignettes cliniques présentées suggèrent que pour certaines femmes iraniennes le tchador pourrait servir, d’un côté, de second moi-peau, une sorte de bouclier contre le monde perçu comme intrusif ; et de l’autre, de surmoi maternel punitif, une sorte de « cellule de holding » au sein d’une prison qui gèle le processus de séparation-individuation. Mis au service de la résistance et de la défense du patient, le tchador peut également fonctionner à la manière d’un refuge psychique et d’une cachette sur le divan.

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