La « trace anti-mnésique ». Hypothèses sur le traumatisme psychique chez l'enfant

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2014

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Daniel Marcelli, « La « trace anti-mnésique ». Hypothèses sur le traumatisme psychique chez l'enfant », L'information psychiatrique, ID : 10670/1.12gsvf


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Exception faite du bébé et du très jeune enfant, le traumatisme psychique chez un enfant, si on veut bien prendre en considération ses modes particuliers d’expression tels que le jeu ou le dessin ne diffère pas fondamentalement dans son expression sémiologique de celui de l’adulte. Dans l’un et l’autre cas, on retrouve les mêmes termes pour décrire ce que la victime a subi au point qu’on peut en proposer un glossaire ! De même chez l’enfant comme chez l’adulte, la répétition, parfois compulsive, fait de cet évènement unique quelque chose qui tend à se répéter, ce qui pose au psychiatre une énigme majeure laquelle conduisit S. Freud le premier à remanier sa théorie des pulsions. Car si parfois la trace de ce traumatisme peut, après coup, subir l’effet d’un refoulement et se transformer en symptôme, dans d’autres cas elle semble persister intangible chez l’individu quand ce n’est pas dans sa descendance ! Comment comprendre l’effet de cette trace laissée dans le fonctionnement neurocognitif sans pour autant qu’elle puisse faire l’objet d’une transformation psychique ? C’est ce qu’on observe tout particulièrement dans les traumatismes qui affectent les très jeunes enfants, à un âge où, encore dépourvus de langage, ils semblent prisonniers de cette incapacité d’élaboration. L’auteur propose de nommer celle-ci « trace anti-mnésique » car précisément le travail de la mémoire ne peut s’effectuer. Ces distinctions ne sont pas seulement académiques car elles ont un intérêt majeur dans l’orientation des soins, l’auteur opposant la lacune énigmatique sur laquelle un travail associatif peut s’effectuer, à la « trace anti-mnésique » où ce travail risque fort d’être voué à l’échec s’il n’est pas relayé par un accompagnement au plus près des perceptions sensorielles.

The “anti-mnemonic traces”. Assumptions about psychological trauma in childrenExcept for infants and very young children, psychic trauma in a child, if we want to take into account its particular modes of expression such as games or drawing does not differ fundamentally in its semiotic expression from that of the adult. In both cases, we find the same words to describe what the victim has suffered to the point that can provide a complete glossary ! The same in children as in adults, repetition, sometimes compulsive, makes this unique event something that tends to repeat itself, which subsequently poses a major problem for psychiatrist which led S. Freud to be the first to redesign his theory regarding impulses. Because sometimes a trace of this trauma can, in retrospect, be affected by an event and become symptom, or in other cases it seems to persist in intangibly in the individual or if not later in their offspring ! How can one understand the effect of the traces left in neurocognitive functioning without it being a psychical transformation ? This is especially observed in trauma affecting the very young, at an age when, even without language, they seem to be prisoners of this development inability. The author proposes to call it “anti-mnemonic traces” because precisely the work of memory cannot be performed. These distinctions are not only academic, because they are of major interest in care guidance, the author remaining between the enigmatic gaps where an associative work can be performed on “anti-mnemonic traces”. However, the work is likely being doomed to failure if it is not relayed through guidance that is closer to the sensory perception.

Exceptuando al bebé y al niño muy joven, el trauma psíquico en un niño, si se acepta tomarlo en consideración con sus modos particulares de expresión tales como el juego o el dibujo no difiere fundamentalmente en su expresión semiológica de él del adulto. En uno y otro caso, se encuentran los mismos términos para describir lo que la víctima ha sufrido ¡hasta el punto de que se puede proponer un glosario ! Igualmente en el niño como en el el adulto, la repetición a veces compulsiva hace de este acontecimiento único algo que tiende a repetirse, lo cual plantea al psiquiatra un enigma mayúsculo que llevó a S. Freud el primero a revisar su teoría de las pulsiones. Pues si a veces la huella de este trauma puede, ulteriormente sufrir el efecto de la inhibición y convertirse en síntoma, en otros casos parece permanecer intangible en el individuo ¡cuando no en su descendencia ! ¿Cómo comprender el efecto de esta huella dejada en el funcionamiento neurocognitivo sin que por lo mismo pueda ser objeto de una transformación psíquica ? Es lo que se observa muy especialmente en los traumas que afectan a los niños muy jóvenes, en una edad en la que, aún desprovistos de lenguaje, parecen prisioneros de esta incapacidad de elaboración. El autor propone denominarla “huella anti-mnésica” pues precisamente la labor de la memoria no puede llevarse a cabo. Estas distinciones no sólo son de tipo académico pues tienen un interés de primer orden en la orientación de los cuidados, oponiendo el autor la laguna enigmática en la que puede llevarse a cabo un trabajo asociativo a la “huella anti-mnésica” en el que esta labor corre mucho riesgo de verse abocada al fracaso si no tiene el relevo de un acompañamiento lo más cerca posible de las percepciones sensoriales.

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