Fabriquer l’histoire des sciences modernes : Réflexions sur une discipline à l’ère de la mondialisation

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2015

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Antonella Romano, « Fabriquer l’histoire des sciences modernes : Réflexions sur une discipline à l’ère de la mondialisation », Annales. Histoire, Sciences Sociales, ID : 10670/1.143qgy


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De quoi l’histoire des sciences est-elle l’histoire ? En quoi les travaux qui s’en réclament définissent-ils un domaine homogène ? Quels en sont les défis actuels ? La récente traduction en français des travaux de Simon Schaffer et la publication dans ce même volume des Annales de son article issu de la conférence Marc Bloch 2014 sont les deux prétextes d’une réflexion historiographique sur les bouleversements profonds qui ont affecté le domaine dans les trente dernières années, principalement en France, depuis sa recomposition à partir de l’apport des sociologues et anthropologues des sciences. Il s’agit en outre de mesurer les effets de l’abandon d’un des paradigmes fondateurs de l’histoire des sciences, celui de la révolution scientifique comme avènement de la modernité en science, nourri d’une vision européocentrique de la production des savoirs. Si aujourd’hui la plupart des travaux qui concernent la période moderne partagent un même souci de démarcation vis-à-vis d’une telle approche, ils sont aussi confrontés à d’autres défis : celui des processus de la mondialisation par la science, celui de la multiplicité des sites et des configurations sociales qui participent à la mondialisation. Ces défis interrogent les méthodes et les styles en histoire des sciences, comme plus généralement dans les sciences sociales.

Writing the History of Early Modern Science: Reflections on a Discipline in the Era of Globalization What kind of history is the history of science? To what extent does the academic research labeled as such delineate a homogeneous field? What are the current challenges that it faces? The recent translation of Simon Schaffer’s works into French, along with the publication of his 2014 Marc Bloch Lecture in the Annales, provides the framework for this article’s historiographical reflection on the profound changes that have taken place within the field over the last thirty years, particularly within a French context. The analysis is twofold. First, it aims to trace how new approaches to the sociology and anthropology of science have reconfigured the boundaries of the field. Second, it considers the effect of the abandonment of one of its major historiographical paradigms by most of the scholars currently working on early modern science: the scientific revolution as the rise of scientific modernity, underpinned by a Eurocentric vision of the production of knowledge. Although most research on the early modern period now strives to distance itself from this narrative, it must also face new challenges and questions—in particular the role of science in the processes of globalization and the multiplicity of sites and social configurations that participate in it. These challenges point towards new methods and styles in the history of science, and, more broadly, the social sciences.

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