8 juin 2015
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Charles JOSEPH, « Los Angeles, espace augmenté révélé par un genre littéraire : l’anthologie », Conserveries mémorielles, ID : 10670/1.14lp62
Cet article se propose d’explorer l’espace hors-normes de la ville de Los Angeles grâce au genre de l’anthologie et le rapport presque homologique qui se dégage entre ce genre littéraire et le territoire de la mégalopole. Los Angeles est un motif littéraire depuis sa création et elle se donne à lire en romans, autobiographies, journaux, poèmes ou chroniques produites par des auteurs de passages, immigrés ou natifs de ce lieu devenu culturellement emblématique. Espace souvent perçu comme anti-intellectuel, Los Angeles est une ville qui s’est construite sur l’association indélébile qui l’unit à l’industrie hollywoodienne et qui a générée, de manière exponentielle depuis la seconde guerre mondiale, une imagerie idéalisé de son territoire aboutissant à un imaginaire collectif qui régit une série d’attentes autant qu’un diktat irrésistible de ce que l’american way of life signifie. Cette mémoire toute médiatique a ainsi pris le pas, voire le pouvoir, sur une mémoire humaine locale qui passe au second plan, mémoire médiatique marquant l’avènement d’un espace augmenté. C’est cependant en se calquant sur la démarche compressive de la mémoire augmentée que les anthologies littéraires s’articulant autour de Los Angeles comme objet, parviennent à rivaliser avec un mécanisme chronophage et tentent de rétablir un parcours mémoriel, qu’il soit spatial et/ou temporel, plus en phase avec la réalité quotidienne du territoire.