Les droites et la rue : Histoire d'une ambivalence, de 1880 à nos jours

Fiche du document

Date

2014

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

copyrighted


Sujets proches Fr

Ruelle

Citer ce document

Danielle Tartakowsky, « Les droites et la rue : Histoire d'une ambivalence, de 1880 à nos jours », Cahiers libres, ID : 10670/1.16hawy


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

Depuis quelques années, les organisations de droite qui manifestent dans la rue semblent souffrir d’une amnésie mémorielle les empêchant de mobiliser le souvenir d’épisodes antérieurs. Ceux-ci, pourtant, ont rythmé l’histoire des droites françaises et été d’une ampleur parfois exceptionnelle. C’est notamment le cas des rassemblements catholiques contre le Cartel des gauches en 1924-1925, des très violentes échauffourées du 6 février 1934 à Paris, des manifestations du 13 mai 1958 à Alger et du 30 mai 1968 à Paris, ou encore des défilés pour la défense de l’« école libre » en 1984, qui tous eurent des conséquences importantes. Dans cet ouvrage érudit, nourri d’épisodes oubliés, Danielle Tartakowsky s’attache à montrer que les droites françaises sont plus souvent descendues dans la rue qu’on ne le croit d’ordinaire. Elles ont contribué à l’émergence de la manifestation de rue, en ont fait un usage précoce et durable, et se sont plusieurs fois essayées à peser sur la nature du régime républicain. Elles ont ainsi créé leur propre répertoire d’action, distinct de celui des gauches, et puissamment contribué à redéfinir la place de la manifestation dans le système politique actuel. Débutant dans les années 1880 pour s’achever avec la Manif pour tous, cette histoire témoigne du rapport des droites à leur passé manifestant, des liens mouvants que les initiateurs des actions de rue entretiennent avec la droite parlementaire, et de la place des catholiques dans cette culture. Ces derniers, en effet, ont à de nombreuses reprises investi la rue depuis la séparation des Églises et de l’État, et leur mobilisation est encore aujourd’hui une condition sine qua non pour toute manifestation d’ampleur.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en