2011
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Françoise Bléchet, « L’art de mesurer le temps à l’aube des Lumières », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, ID : 10670/1.16ttbs
L’astronomie, science reine à l’Académie des sciences de Paris, avait capté les meilleurs astronomes italiens, Cassini et sa parentèle, pour diriger son observatoire. Un des travaux qui furent confiés à Maraldi, neveu de Jean-Dominique Cassini, fut de mettre en conformité le calendrier grégorien, réformé en partie en 1582, avec la réalité astronomique, à savoir le mouvement des planètes. De Leibniz à l’astronome florentin Jacopo Bettazzi, de nombreux savants se tournaient vers l’Académie des sciences pour qu’elle tranche cet épineux problème intéressant le pouvoir politique et religieux. Autre débat astronomique en ce début de XVIIIe siècle : la détermination de la longitude. Faire le point en mer avec exactitude grâce à la position des astres requérait la compétence des plus grands astronomes. Enjeu de pouvoir économique et stratégique de la plus haute importance, ce progrès scientifique devait assurer la maîtrise des mers au pays qui y parviendrait le mieux, d’où l’affrontement de la France et de l’Angleterre et leurs tentatives rivales de perfectionner les horloges marines et de susciter l’émulation chez leurs savants. La création du Bureau des longitudes en 1795 n’est que la continuation des travaux menés depuis plus d’un siècle, comme la publication de la Connaissance des temps, fondée en 1679.