3 juillet 2008
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Marta Dvorak, « Carol Shields and the poetics of the quotidian », Journal of the Short Story in English, ID : 10670/1.18gu1n
Carol Shields a construit sa réputation internationale sur une certaine esthétique du familier: elle sait à merveille re/présenter les détails de la vie quotidienne et anatomiser le banal. Cet essai vise à montrer que sa pratique poétique, ancrée dans l'aporie, fonctionne à la fois de manière verticale et horizontale. D'une façon paradigmatique, l'écrivain reconfigure des préoccupations esthétiques et métaphysiques universelles, alors que d'une façon syntagmatique elle interroge l'existence ontologique de toute réalité en-dehors de la représentation. Au coeur de son écriture se trouve un paradigme qui est caractéristique du modernisme, qui évoque une sur-réalité au-delà des sens, et qui se préoccupe de questions de figuration et de représentation, autrement dit, de l'ordre du monde. Or, ce mode vertical se mêle d'un mode horizontal qui, lui, est caractéristique du postmodernisme: à la place de la représentation, ce mode se préoccupe de la présentation d'un monde par le biais des réalités parallèles de la littérature. Cette étude analysera son dernier recueil de nouvelles, Dressing Up for the Carnival, et montrera que ces textes métaphoriques et métalinguistiques propose de révéler de l'autre côté du quotidien le flux mythique de l'univers, mais aussi la choseté de l'Etre-là qui ne manquera pas d'évoquer le Dasein de Heidegger. En même temps, ces récits auto-réflexifs postule que la vie est spectacle ou représentation artistique, alors que l'art est un métier de construction ancré dans le monde quotidien des chose