2018
Copyright (c), 2018Lori AnneHeckbert
Lori Anne Heckbert, « Closing the Gender Gap in Corporate Advancement: Insights and Solutions from Behavioural Economics », Windsor Yearbook of Access to Justice / Recueil annuel de Windsor d'accès à la justice, ID : 10.22329/wyaj.v35i0.5689
Malgré les données qui indiquent que la diversité sexuelle et ethnique aux postes de direction améliore les résultats financiers des entreprises, la haute direction des entreprises en Amérique du Nord compte à peine une femme sur cinq et une femme de couleur sur trente.La littérature qui applique les concepts de l’économie comportementale (EC) pour expliquer l’écart entre les genres est peu abondante.Pourtant, comme l’ont démontré le gouvernement de coalition britannique entre les Conservateurs et les Libéraux-démocrates en 2010, le gouvernement Obama aux États-Unis et le gouvernement Trudeau au Canada, les législateurs, les décideurs politiques et les dirigeants d’entreprise s’intéressent au pouvoir de persuasion de l’économie comportementale pour influencer le comportement.Mon article exploite cet intérêt, s’appuie sur l’excellente littérature savante qui analyse les concepts de l’écart entre les genres du point de vue de l’économie comportementale et comble cette lacune.En appliquant les concepts de la rationalité limitée, de la volonté limitée et de l’intérêt personnel limité ainsi que l’effet de dotation au rapport Women in the Workplace (le rapport), publié par LeanIn et McKinsey, vaste étude de la situation en Amérique du Nord qui a examiné les procédures des ressources humaines et les données en série de 222 compagnies employant plus de 12 millions de personnes, et qui a fait une enquête sur l’expérience de plus de 70 000 employés, je conclus que les décisions relatives à l’embauche et à la promotion sont influencées par les trois limitations et l’effet de dotation, ce qui est contraire à l’intérêt économique pressant des entreprises de pouvoir compter sur un leadership diversifié.L’économie comportementale offre des solutions pour lutter contre les comportements partiaux et montre comment les recommandations figurant dans les études sur l’écart entre les genres et dans le Rapport peuvent être poussées plus loin pour réduire l’écart entre les genres dans l’avancement au travail.Je soutiens que l’adoption de pratiques exemplaires normatives par les entreprises ainsi que des incitations et des encouragements fiscaux provenant des gouvernements, qui iraient idéalement de pair, peuvent pousser les entreprises à adopter des pratiques et des comportements impartiaux qui contribueront à réduire l’écart entre les genres dans l’avancement au travail.Si on permet aux femmes de réaliser pleinement leur potentiel économique et leur potentiel de leadership, cela améliorera leur bien-être et le rendement des entreprises et amènera une plus grande équité sociale.