Obstacles au dépistage du cancer du col de l'utérus rencontrés par les médecins généralistes chez les femmes âgées de 50 à 65 ans

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2012

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Aurélie Badet-Phan et al., « Obstacles au dépistage du cancer du col de l'utérus rencontrés par les médecins généralistes chez les femmes âgées de 50 à 65 ans », Pratiques et Organisation des Soins, ID : 10670/1.1moywz


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Objectif : Le taux de couverture par frottis est estimé à 57 %, loin de l’objectif de santé publique de 80 %. Il serait même inférieur à 50 % chez les plus de 55 ans. Cette étude avait pour objectif de déterminer les obstacles au dépistage du cancer du col chez les femmes de 50-65 ans en médecine générale, étape indispensable avant l’élaboration de mesures correctrices. Méthodes : Des groupes de pairs de médecins généralistes exerçant en région Rhône-Alpes ont été interrogés grâce à la méthode des focus groups jusqu’à la saturation des données. Les médecins ont été sélectionnés de façon à former un échantillon hétérogène en termes de caractéristiques démographiques et de pratique gynécologique. Résultats : Quatre focus groups ont permis d’interroger cinq femmes et dix-sept hommes âgés de 36 à 63 ans. De nombreux obstacles au dépistage ont été soulevés : ils étaient liés à la patiente (méconnaissance du dépistage, peur, freins économiques ou sociaux), au médecin lui-même (doute sur le bénéfice, méconnaissance de l’âge d’arrêt, difficultés techniques, faible motivation pour les frottis, oubli) ou à la relation médecin-patiente (pudeur, manque de disponibilité, alliance thérapeutique fragile). L’organisation du système de santé, et notamment le mode de rémunération, pouvaient également intervenir. Conclusion : Au-delà des freins au dépistage, cette étude qualitative permet de dégager des pistes intéressantes pour améliorer le taux de couverture par frottis : organisation du dépistage, meilleure information des patientes et des médecins, revalorisation des actions de prévention et implication d’autres professionnels de santé. Prat Organ Soins. 2012;43(4):261-268

Family physicians’ barriers to cervical cancer screening in women aged from 50 to 65 years Aim: The Pap-test coverage rate for cervical cancer screening is estimated at 57%, far below the public health target of 80%. This may even be less than 50% in women over 55 years. This study aimed to identify barriers to cervical cancer screening in women aged 50 to 65 years in general practice, a necessary step before the development of corrective actions. Methods: Peer support groups of GPs working in Rhone-Alpes were interviewed using the method of focus groups until data saturation was reached. GPs were selected to form a heterogeneous sample in terms of demographic characteristics and gynecological practice. Results: Four focus groups allowed to interview five women and seventeen men aged 36 to 63 years. Many barriers to screening were raised : they were related to the patient (ignorance, fear, economic or social brakes), to the doctor himself (doubt about the benefit, ignorance of the age of stop, technical difficulties, lack of interest for pap smears, omission) or to doctor-patient relationship (embarrassment, lack of availability or weak therapeutic alliance). Health system organization, including method of remuneration, also played a role. Conclusion: Beyond barriers to screening, this qualitative study helps to identify ways for improving the Pap smear screening coverage: organization of screening, better information for patients and physicians, enhanced value given to preventive actions and involvement of other health professionals. Prat Organ Soins. 2012;43(4):261-268

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