Les transferts de fonds des migrants influencent-ils le taux de change réel d’équilibre ? Cas des pays de la région MENA

Résumé Fr En

L’objectif de cet article est d’examiner la relation de long terme entre le taux de change effectif réel ( TCER) et ses fondamentaux pour un panel de neuf pays du MENA sur la période 1980-2015, avec une analyse plus profonde de l’effet des transferts de fonds des migrants. Pour cela, nous utilisons un modèle autorégressif à retards échelonnés ( ARDL) en panel et trois estimateurs : Pooled Mean Group, Mean Group et Dynamic Common Correlated Effects. Il s’agit de mettre en évidence différents effets (appréciation et dépréciation) du TCER en fonction de ses fondamentaux. Les résultats obtenus pour l’impact de l’ensemble des déterminants sur le taux de change sont globalement confirmés dans la littérature économique, et selon des modèles théoriques différents. En revanche, l’augmentation des transferts conduit à une dépréciation du taux de change effectif réel, ce qui signifie que les envois d’argent des migrants ne détériorent pas la compétitivité-prix des pays bénéficiaires.

This paper aims to examine the long-term relationship between the real effective exchange rate (REER) and its fundamentals, with a deeper analysis of the effect of remittances. Using a panel of nine MENA countries over the period 1980-2015, and an ARDL panel model, we highlight different effects (appreciation and depreciation) of fundamentals on the REER. The estimates were performed with three estimators: Pooled Mean Group, Mean Group and Dynamic Common Correlated Effects. The results obtained for the impact of all the determinants on the exchange rate are broadly confirmed in the economic literature. However, in contrast to previous studies, our results show that remittances lead to a depreciation of the real effective exchange rate; this means that they do not deteriorate the price competitiveness of recipient countries.Codes JEL : F22, F31, F40.