Cet article porte sur la présence de poésie produite par des machines (générateurs, intelligence artificielle) sur les réseaux sociaux. Nous y interrogeons le deuxième degré de distance que les algorithmes parviennent à atteindre dans leur émulation du langage humain ; particulièrement, nous examinons comment l’informatique se mesure à une « communication » littéraire. Alors que des bots arrivent assez bien à générer ce que l’on reconnaît comme poésie, grâce à certaines stratégies d’authentification du discours, les algorithmes d’apprentissage machine exemplifient, par leur fonctionnement, la lecture mise en réseau et l’idée même de la mobilisation d’une culture partagée dans l’écriture littéraire.
This article focuses on the presence of generated poetry (through generators and artificial intelligence) on social networks. It considers the second degree of distance that algorithms manage to achieve in their emulation of human language; in particular, it examines how computing copes with literary “communication”. While bots succeed to generate texts that can be perceived as poetry –thanks to a speech authentication strategy –, some machine learning algorithms exemplify very well how reading can be considered as a network, and more broadly the actual reticulation of a shared culture in literary writing.
Este artículo trata de la presencia de poesía producida por máquinas (generadores, inteligencia artificial) en las redes sociales. Examinamos el segundo grado de distancia que los algoritmos logran alcanzar en su emulación del lenguaje humano; en particular, examinamos cómo la informática se enfrenta a la “comunicación” literaria. Mientras que los bots logran generar lo que se reconoce como poesía, gracias a ciertas estrategias de autenticación del discurso, los algoritmos de aprendizaje automático ejemplifican, por su funcionamiento, la lectura en red y la idea misma de movilizar una cultura compartida en la escritura literaria.