Moraliser Dieu ? Le retour à l’humain, condition de la paix mondiale

Résumé Fr En

La paix partout menacée est souvent en butte à l’intégrisme religieux qui prétend défendre des valeurs morales « au nom de Dieu », là où il bafoue l’humanité. C’est pourquoi, il est temps de moraliser Dieu : assurer à chacun la possibilité de croire ou de ne pas croire, ne pas introduire de hiérarchie au sein du polythéisme et inviter les croyants à se demander ce qu’ils font de leur foi. Car, en l’espèce, si les actes valent mieux que les paroles, aucun Dieu ne peut (par la voix de ses prêtres, de ses pasteurs ou de ses imams) exiger des fidèles qu’il tuent, massacrent et sèment la terreur. Comme le montre cet article, seule une éthique débarrassée de l’obscurantisme et de l’intolérance peut prétendre à l’universel et à la solidarité.

Threatened all over the earth, peace often comes up against religious fundamentalism that pretends to support moral values “in the name of God” when it only scorns humanity. That’s why it is time to moralize God, i.e. to allow anyone to believe or not, not to introduce a hierarchy among the various religions and to induce believers to wonder what they do with their faith. Indeed, in this instance, if deeds are more relevant than words, no God (through the voice of his priests, ministers or imams) can demand that the faithful kill, slaughter, destroy and spread terror. This article argues that only an ethics free from obscurantism and intolerance can lay claim to a universal scope and achieve solidarity.