Épistémologie et méthodologie en psychanalyse et en psychiatrie : Pour un vrai débat avec les neurosciences

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La référence psychanalytique a dominé pendant une trentaine d’années le paysage psychiatrique en France, sur fond d’une sympathie apparente entre psychiatrie et psychanalyse : la psychanalyse allait apporter à la psychiatrie la compréhension du fou qui manque au psychiatre. Aujourd’hui, on pourrait dire que la fonction du psychiatre s’est scindée en deux, entre d’une part sa dimension de service social qui retourne au social, c’est-à-dire au traitement social de la folie qui pourra se passer de médecins, et d’autre part son aspect technoscientifique, voire pharmacologique. L’avancée des neurosciences irrigue maintenant le champ des pratiques psychiatriques. Ne pouvant se résoudre à n’y voir qu’une contradiction irréconciliable, les auteurs s’attachent à mettre en tension ces divers champs, réglés par des épistémologies différentes. Leur objectif n’est pas de tenter d’y chercher une complémentarité totalisante mais plutôt de faire travailler ce qui demeure irréductible, mais peut-être pas toujours inarticulable.