2018
Cairn
Nicole Notat et al., « La prise de conscience de la nécessité d’une gouvernance plus responsable progresse », Revue d'économie financière, ID : 10670/1.1w9nfk
En matière de gouvernance, la situation française se caractérise par la coexistence de plusieurs modèles en raison de la multiplicité des formes juridiques (sociétés anonymes, mutualistes, etc.) et de la composition des conseils d’administration, parfois encore teintés de consanguinité, avec une dissociation ou non des pouvoirs qui fait encore débat et une très faible représentativité des salariés en leurs seins. Sur ce point, la France est réellement à la traîne et les réticences sont encore importantes, même si la loi Rebsamen impose cette représentation depuis 2015. Plus généralement, les freins à l’évolution vers une gouvernance socialement responsable sont liés à la représentation que les chefs d’entreprises se font de leur rôle et à la recherche de rentabilité, souvent à court terme, des investisseurs. Mais les choses évoluent, notamment du côté des investisseurs qui comprennent que leur intérêt d’actionnaires bien compris est de prendre en compte les intérêts des parties prenantes, en particulier sur les enjeux sociaux et environnementaux, et d’agir en ce sens auprès des entreprises. L’évolution de l’activité des agences de notation extra-financières telles que Vigeo confirme cette tendance. Classification JEL : G32, G34, K22, M12, M14.