2018
Cairn
Israël Nisand, « Chapitre 5. Les diagnostics sur l’embryon et le fœtus : leurs conséquences », Journal international de bioéthique et d'éthique des sciences, ID : 10670/1.1zk9l3
Le statut de l’embryon n’a cessé d’évoluer dans nos esprits depuis qu’on est capable de le voir, de l’examiner en détail, d’en déterminer la normalité et les compétences et surtout depuis qu’on est en mesure de le soigner in utero. L’embryon et le fœtus sont devenus des patients. Mais pas tout à fait comme les autres. Car trop malades, on a le droit d’interrompre leurs vies, euthanasie active qui n’est pas possible dans les autres branches de la médecine. Le statut juridique de l’embryon et du fœtus, en constante évolution, ne peut pas être confondu avec l’essence de l’embryon et du fœtus qui est de nature philosophique, voire théologique, mais sûrement pas juridique. L’embryon et le fœtus humains sont bien sûr des êtres humains potentiels qui n’ont pas encore acquis tous les droits de la personne. Ces droits de l’embryon et du fœtus augmentent progressivement jusqu’à la naissance vivante où ils deviennent complets.