27 septembre 2018
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Mélanie Jannot, « Théâtre et cinéma, cinéma au théâtre : analyse esthétique d'un cas d'intermédialité au prisme de l'expérience futuriste », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.215kmj
Théâtre et cinéma sont des arts de la représentation et à ce titre, ils ont souvent été confrontés de manière comparative, voire étudiés dans l’idée d’une dualité. C’est que le cinématographe déclenche à l’orée du changement de siècle une évidente révolution, culturelle et artistique. Fort de cela, et malgré les premières méfiances qu’il génère, ce nouveau médium semblait devoir être l’art concurrentiel du théâtre. Mais la menace envisagée ici trouve son pendant à la réciproque : le cinéma craindrait d’être dévalué dans sa confrontation à l’art théâtral. Finalement, tantôt le théâtre est « le mauvais modèle », tantôt c’est le cinéma qui est le « rejeton dégradé ». Les discours fonctionnent en miroir, proposant toujours des analyses éminemment comparatives et disjonctives, mais aussi et surtout, recherchant une sorte de filiation. Paradoxalement, un tel désir de distinction semble résulter de la potentielle correspondance fondamentale des deux arts, sur bien des aspects. Par exemple, déjà, la propension de chacun d’entre eux, du fait de leur nature complexe, à être des arts de la synthèse, qui contiendraient – ou pourraient contenir – tous les autres. Ces premières considérations, bien qu’elles présentent encore un intérêt certain, ne constituent plus aujourd’hui le coeur du débat. Aussi, la matière de nos futures hypothèses s’est nourrie non à la lumière de ces débats passés mais selon le prisme plus récent de l'intermédialité (...)