2018
Cairn
Gabriela Lupu et al., « Le spectre des Roms », Sociétés & Représentations, ID : 10670/1.23behv
Les photographies de Gabriela Lupu montrent sans le montrer un bidonville rom avec Porte de Paris. Au départ, il y a l’intimité de la cabane d’une famille rom habitant sur un terrain à Saint-Denis. Les dessins de l’artiste représentent la disposition des objets sur les murs ainsi que des scènes de vie sur du papier de petit format (10x15cm). Dans l’atelier, ces dessins ont été traduits en formes avec du papier et du fil de fer, installés dans un petit théâtre bricolé, et ensuite photographiés. Une seule photographie, la dernière, montre (de loin) le « camp » qui vient d’être « démantelé ». Chaque scène a été photographiée en noir et blanc ; seule la légende permet d’identifier les objets et les situations. Cette sélection de neuf photographies est précédée et suivie de brefs textes d’Éric Fassin qui analysent, à travers l’esthétique de ce projet qui représente l’invisibilité, le spectre rom qui hante nos sociétés européennes.