De la destructivité humaine : Fragments sur le Béhémoth

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Comment entrer dans les terres obscures du mal radical, alors même qu’on n’en revient pas indemne et que 'travailler sur la destruction’blesse et souille ? Telle est la question que se pose l’auteur de cet essai qui analyse et affronte les «chaos du Béhémoth» (démon biblique de l’Apocalypse, l’un des visages de Satan), par où il s’introduit dans les sociétés et comment il s’y répand. Par le truchement d’une discussion avec Zigmunt Bauman (tenant de l’explication de l’apparition du nazisme génocidaire comme consubstantielle à la Modernité), l’auteur se livre à une étude convaincante du nazisme comme système gangstériste (le rapprochement avec les études des anthropologues sur la mafia soint riches d’enseignement), et des pulsions génocidaires comme le résultat inéluctable d’un saut dans une inversion des valeurs que l’on trouve déjà de façon saisissante chez Sade (le «génocide participatif» rwandaisn’est-il pas déjà contenu en germe dans Justine ?).A travers une présentation des apports de la psychanalyse freudienne en particulier, l’auteur montre enfin comment le destructivité humaine ne peut être appréhendée, au-delà des aspects fonctionnels liés aux instrumentalités modernes, en faisant l’économie d’une réflexion sur les valeurs, leur partage ou leur inversion négative.

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