Ce que peut (encore) le peuple : Plaidoyer pour une démocratie avec le peuple

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Malgré nos convictions démocratiques, il faut reconnaître que « nous ne savons pas quoi faire du peuple ». D’un côté, nous le reconnaissons volontiers comme le fondement de tout État légitime. De l’autre, nous nous inquiétons des revendications sociales qu’il porte et de son manque de compétence politique. Aussi nos institutions reconnaissent-elles le peuple comme souverain mais visent à minimiser, autant que possible, sa participation à l’exercice effectif du pouvoir. Cette hésitation politique a un soubassement philosophique. C’est ce que nous cherchons à montrer dans un deuxième temps, en examinant, dans le détail, deux arguments classiques : l’argument de l’incompétence (Platon) et l’argument de l’irréalité (Hobbes). Dans un troisième et dernier temps, nous cherchons (à partir d’Aristote et en lien avec la philosophie politique contemporaine et son « tournant épistémique ») à réhabiliter le peuple, et donc la démocratie.

Despite our democratic convictions, it must be acknowledged that “we do not know what to do with the people.” On the one hand, we readily admit that the people are the basis of any legitimate state. On the other hand, the social demands the people make and their lack of political skill are concerning. Our institutions therefore recognize the people as sovereign but aim to minimize, as far as possible, their participation in the effective exercise of power. This political hesitation has philosophical roots, which we seek to highlight in a second phase, by examining two classic arguments in detail: the argument of the lack of competence (Plato) and the argument of unreality (Hobbes). Third and last, we seek (based on Aristotle and in relation to contemporary political philosophy and its “epistemic turn”) to rehabilitate the people and thus democracy.

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