2004
Cairn
Dominique Scarfone, « Processus et procédé psychanalytiques : vertus et limites de l'analogie », Revue française de psychanalyse, ID : 10670/1.24pbkb
En discutant le rapport de Fausto Petrella “ Procéder en analyse ”, l’auteur souligne d’abord les limites inhérentes à tout modèle explicatif qui a recours à l’analogie, tel le modèle spatial de l’appareil psychique ou le modèle archéologique de l’analyse. Il montre, par exemple, que les processus psychiques ayant cours dans la Gradiva de Jensen sont d’abord des opérations sur des signifiants langagiers et que les représentations spatiales surviennent secondairement.C’est du fait de leur qualité atemporelle que les processus psychiques inconscients se présentent en tant que résistance. La prise en compte de cette résistance est ce qui spécifie les procédés proprement analytiques de toute autre approche des processus psychiques. L’expression processus analytique, pour sa part, se justifie dans la mesure où les matériaux sur lesquels œuvrent les procédés analytiques sont vivants et, par là, ouverts sur un devenir extra-analytique. Ainsi, les processus psychiques atemporels sont appelés à s’inscrire dans la temporalité au sein de processus historiques propres à la praxis, à l’action humaine.