New Labour and Devolution: radicalism or bricolage?

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November 21, 2017

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Cet article considère que les propositions de réforme des néo-travaillistes concernant la dévolution doivent être appréhendées comme faisant partie d’une stratégie de « distinction politique » par rapport au parti conservateur, rendue d’autant plus nécessaire par la forte convergence dans la plupart des autres domaines. Après avoir retracé l’évolution du positionnement travailliste sur la question de l’autonomie de la périphérie britannique au cours du XXe siècle, l’analyse se centre sur la période contemporaine. Au cours des années quatre-vingt, le thatchérisme est de plus en plus perçu, en Ecosse comme au pays de Galles comme une doctrine étrangère (aux traditions politiques et philosophiques de ces deux pays), et cette perception renforce la détermination d’une partie de la population de desserrer, voire de rompre les vieux liens constitutionnels. C’est en tenant compte de cette contrainte, que l’on doit analyser le nouveau positionnement des travaillistes comme le parti du mouvement constitutionnel. Deux facteurs en Ecosse ont rendu la réforme constitutionnelle difficile à éviter pour les néo-travaillistes: un changement significatif en faveur de l’autonomie dans les champs intellectuel et culturel et la construction d’un « front populaire » en faveur du changement, sous la forme de la Convention Constitutionnelle Ecossaise. L’article se termine avec une discussion des positions divergentes sur cette question de Vernon Bogdanor et de Tom Nairn.

This paper argues that New Labour’s devolution proposals can be seen as part of a strategy of « political distinction » from the Conservative party, all the more necessary as there had been a conspicuous convergence in most other policy areas. After retracing the history of Labour attitudes towards Home Rule on the periphery of the United Kingdom in the XXth century, the paper focuses on the contemporary period, suggesting that Thatcherism was perceived as an “alien” doctrine in both Scotland and Wales, thus hardening the resolve of a significant part of the population to loosen or break the old constitutional ties. It is against this background that New Labour’s positioning as the party of movement is discussed. It is argued that, in Scotland, two factors contributed to making constitutional reform unavoidable from the 1980s on : a major shift in favour of Scottish autonomy in both the cultural and intellectual fields and the creation of a “popular front” in favour of constitutional reform in the shape of the Scottish Constitutional Convention. The paper concludes on a discussion of the contrasting positions of Vernon Bogdanor and Tom Nairn of the state that the United Kingdom is in today.

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