Le paradoxe de l’âge : une revue critique des modèles explicatifs

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2017

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Sandrine Vieillard, « Le paradoxe de l’âge : une revue critique des modèles explicatifs », L’Année psychologique, ID : 10670/1.27o42w


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La notion de paradoxe de l’âge, c’est-à-dire l’idée qu’en dépit des pertes vécues au plan physique, cognitif et social, le vieillissement serait synonyme d’un accroissement du niveau de bien-être, est devenue centrale dans la littérature sur le vieillissement. Plusieurs contributions scientifiques ont débouché sur le concept d’« effet de positivité » faisant la part belle à l’hypothèse que l’avancée en âge serait associée à une meilleure régulation émotionnelle. Cette représentation du vieillissement comme synonyme d’une période de la vie tournée vers la recherche d’un biais favorable par lequel on peut voir toute chose est progressivement venue remplacer celle, plus privative, de la vieillesse. Cette conception participe à promouvoir la notion du « bien vieillir » devenu un enjeu social et politique majeur dans nos sociétés occidentales. Elle soulève néanmoins multiple questions sur les causes, la nature et les conditions d’émergence des modifications du traitement de l’information avec l’âge. La présente note théorique a pour objectif de dresser un inventaire critique de deux catégories distinctes de modèles théoriques, l’une issue du paradigme psychosocial, l’autre des recherches sur le vieillissement cérébral, afin d’offrir une analyse de leurs fondements, de leurs points communs et de leurs limites respectives dans un contexte empirique en pleine effervescence.

The paradox of aging or the view that despite physical and cognitive decline, the aging is associated with an increase in wellbeing, has become a key concept in literature on aging. Several studies gave evidence for the phenomenon of “positivity effect” and favored the idea that the advancing age is synonymous of a better emotion regulation. This conception of aging as a period of life in which people aim at finding a positive means through which all matters can be considered has gradually replaced a more private representation of old age. Such picture promotes the idea of “successful aging” which has become a major political and social issue in our western societies. However, it raises questions about the cause, the nature and the condition of emergence regarding the changes of emotional information processing in aging. The current note aims to review two main categories of theoretical models regarding the positivity effect and the emotion regulation. The former category relies on the psychosocial field while the second comes from findings on brain aging. Providing a critical analysis of these models, we hope to yield a better understanding of their foundations, assumptions, limitations and perspectives into an empirical context in full expansion.

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