2016
Cairn
Huguette Krief, « Retraite féminine et femmes moralistes au siècle des Lumières », Dix-huitième siècle, ID : 10670/1.291sww
Malgré les préjugés, des femmes de lettres (Anne-Thérèse de Lambert, Madeleine de Puisieux, Germaine de Staël, Constance de Salm), et des femmes de sciences (Émilie du Châtelet, Geneviève Thiroux d’Arconville, Marie-Armande Gacon-Dufour) livrent leurs pensées morales sous forme de maximes, d’avis ou de conseils. Lorsque leur réflexion sur la retraite féminine croise l’idée de bonheur, elles se rejoignent pour souhaiter que la femme maîtrise son destin. La retraite, habilement maîtrisée par la femme, et l’attention à soi-même établissent des rapports galants et apaisés dans la société (Mme de Lambert). Dans l’immobilité heureuse, la femme retrouve un temps de liberté pour se consacrer à l’étude (Mmes du Châtelet et Gacon-Dufour). Bien qu’attachées aux savoirs féminins, Mmes de Staël et de Salm dénoncent les dangers de l’état solitaire et exaltent la solidarité active à laquelle la femme participe et que développe l’histoire sociale des progrès.