L’apport des données de l’art solutréen dans les problématiques de circulations des chasseurs cueilleurs au maximum glaciaire en Europe occidentale / The Contributions of the Solutrean Art Data in the Questions of the Human Group Circulations during the Maximum Ice Age in Western Europe

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2013

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François Djindjian, « L’apport des données de l’art solutréen dans les problématiques de circulations des chasseurs cueilleurs au maximum glaciaire en Europe occidentale / The Contributions of the Solutrean Art Data in the Questions of the Human Group Circulations during the Maximum Ice Age in Western Europe », Supplément à la Revue archéologique du centre de la France, ID : 10670/1.2935wr


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Résumé En Fr

The contributions of the solutrean art data in the questions of the human group circulations during the maximum ice age in western Europe. Since more than ten years, new data appeared which have modified the knowledge on cave art, and more generally the reliability of style to establish the chronology (and particularly the style III). It is then the occasion to revisit the cave, rock and mobile art during the maximum ice age, particularly for Lascaux, le Gabillou, Roc de Sers, several caves of Ardeche and the art sites of Iberian Peninsula. Our work is based on the recently published new chronology of palaeolithic art, synchronizing “ cultures ” and “ styles ” (Djindjian 2004a) and the explanation of the variability of the figured bestiaries in relation with the regional zoocenoses (Djindjian 2004b) involving a proposal of a functional model of the palaeolithic art. For this period, during the Solutrean, the figured bestiary is corresponding to a Mediterranean zoocenose including mainly the horse, aurochs, redder and doe, ibex. The bestiary is similar in the cave art, rock art and mobile art. It corresponds to the faunal remains found in the associated archaeological sites of the sub-Cantabrian and sub-Pyrenean Iberian Peninsula, despite some exotic animals or divergent chrono-cultural attributions of art sites which are analysed. In Aquitaine and Charente, Solutrean dwellings with long seasonal occupations are known, and also short summer occupations (butchering sites, raw procurement sites, specialised hunting sites) in northern areas : Loire basin (Fritsch, Fressignes, Les Maîtreaux), Parisian basin (Saint Sulpice de Favières, Le Trilobite in Arcy-sur-Cure), Saône basin (Solutré). In all those regions, the figured bestiaries (even if they integrate local animals like reindeer or bison) are different from the known zoocenoses (reindeer, horse and bison, absence of the aurochs, rarity of redder). Such a difference is explained by the circulation of human groups during the late Solutrean between firstly Aquitaine and Iberian Peninsula through the Pyrenees, and secondly between the French Mediterranean coast (including Ardeche) and the Iberian Mediterranean coast (including Ebro basin) for winter occupations. The palaeolithic art studies are then contributing to the reconstitution of the resource management strategy inside the territory during the maximum ice age and also the reconquest of the middle Europe from the southern refuges.

Depuis plus d’une dizaine d’années, de nouvelles données sont venues remettre en question les synthèses connues sur l’art pariétal, notamment la valeur du style pour établir une chronologie (en particulier le style III). C’est l’occasion ici, de revoir l’art pariétal, rupestre et mobilier attribué au maximum glaciaire, dont le Solutréen, notamment Lascaux, Le Gabillou, Roc de Sers, certaines grottes d’Ardèche et l’art de la péninsule ibérique. Ce travail est basé sur une rectification de la chronologie de l’art paléolithique, qui remet en phase les " cultures " et les " styles "(Djindjian 2004a), et sur une analyse de la variabilité des bestiaires figurés en relation avec les zoocénoses régionales (Djindjian 2004b) aboutissant à une proposition d’explication fonctionnelle de l’art paléolithique, que nous développons ici pour le maximum glaciaire. Pour cette période, le bestiaire figuré correspond à une zoocénose méditerranéenne composée principalement de cheval, aurochs, cerf et biche, bouquetin. Il est identique dans l’art pariétal, rupestre et mobilier. Dans la péninsule ibérique sub-pyrénéenne et sub-cantabrique, il correspond aux restes de faune trouvés dans les sites archéologiques associés, malgré quelques cas d’animaux “ exotiques ” et d’attributions chrono-culturelles divergentes de sites qui sont analysés. En Aquitaine et en Charente, il existe des habitats solutréens saisonniers de longue durée, et nous connaissons également une présence estivale au Solutréen supérieur (ateliers de taille, sites de boucherie, camps de chasse spécialisée) dans les régions septentrionales : bassin de la Loire (Fritsch, Fressignes, Les Maîtreaux), Bassin parisien (Saint Sulpice de Favières, Le Trilobite à Arcy-sur-Cure), bassin de la Saône (Solutré). Dans ces régions, les bestiaires représentés (même s’ils intègrent des espèces régionales comme le bison ou le renne, sont différents des zoocénoses connues (présence dominante du renne, cheval et bison, absence de l’aurochs, rareté du cerf). Cette différence est expliquée par des déplacements de groupes humains au Solutréen supérieur d’une part entre l’Aquitaine et la péninsule ibérique à travers les Pyrénées, d’autre part la côte méditerranéenne française (incluant l’Ardèche) et la côte méditerranéenne espagnole (incluant la bassin de l’Ebre), pour des séjours d’hiver. Les études sur l’art paléolithique permettent ainsi de contribuer également à reconstituer les stratégies de gestion des ressources dans le territoire au maximum glaciaire puis les recolonisations de l’Europe à partir du refuge méridional.

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