2012
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Anthony Tchékémian et al., « L'agriculture étasunienne et ses mécanismes de soutien, l'exemple de la culture du coton. », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.2aw7df
Depuis une dizaine d’années les politiques agricoles, et avec elles la question des subventions agricoles dans les pays dits développés, sont au cœur des débats. La négociation des accords du Cycle de Doha pour le développement de l’OMC est un exemple parmi tant d’autres de sujets sensibles. En mettant à l’ordre du jour de l’agenda de l’OMC la libéralisation des marchés agricoles, les deux grandes puissances agricoles que sont l’Union Européenne et les Etats-Unis, se placent dans une position contradictoire. En effet, elles se positionnent pour une libéralisation du commerce agricole tout en exerçant le soutien et la protection de leur agriculture par un système très élaboré. Cette controverse a été dûment critiquée au nord comme sud, de la part de certaines ONG, d’Organisations paysannes, mais aussi par d’autres pays qui estiment leur agriculture concurrencée de façon déloyale par les agricultures européenne et étasunienne, subventionnées et protégées. L’étude de l’agriculture étasunienne et du système d’aide dont elle fait l’objet de la part du gouvernement fédéral est une clé de compréhension de ce fonctionnement. Cela permet notamment d’énoncer les raisons, quelque peu contradictoires, qui expliquent que, d’une part les Etats-Unis prônent la libéralisation de l’agriculture mondiale, mais que, d’autre part, ils protègent leur agriculture de la libéralisation.