19 décembre 2011
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Jean-Baptiste Eichenlaub, « Comparaison de l'activité cérébrale de sujets "Rêveurs" et "Non-Rêveurs" pendant le sommeil et à l'éveil : études en potentiels évoqués et en tomographie par émission de positons », Theses.fr, ID : 10670/1.2axc3a
Le rêve est un phénomène fascinant et mystérieux de la cognition humaine. Identifier ses corrélats neurophysiologiques est un des grands défis actuels. Dans le but de mieux cerner les bases neurophysiologiques du rêve, et faute de pouvoir enregistrer l'activité cérébrale pendant un rêve (on ne sait pas quand le rêve est produit), nous avons comparé l'activité cérébrale de sujets qui rapportent souvent des rêves ("Rêveurs") et de sujets qui en rapportent rarement ("Non-Rêveurs"), pendant le sommeil et à l'éveil, avec des techniques de neuroimagerie (potentiels évoqués, PE; tomographie par émission de positons, TEP). D'après l'étude de PE, les Rêveurs et les Non-Rêveurs ont des réactivités cérébrales différentes. Notamment, nous avons montré que la réponse cérébrale d'orientation évoquée à l'éveil par des sons complexes, et son équivalent en sommeil N2, sont plus amples chez les Rêveurs que chez les Non-Rêveurs. Les résultats de l'étude TEP ont montré des différences d'activité cérébrale spontanée entre les deux groupes de sujets. Comparés aux Non-Rêveurs, les Rêveurs ont une activité augmentée dans la jonction temporo-pariétale et le cortex préfrontal médian, à l'éveil, et pendant le sommeil. Ces résultats montrent que Rêveurs et Non-Rêveurs ont des traits neurophysiologiques différents (leurs activités cérébrales spontanées et évoquées sont différentes à l'éveil et pendant le sommeil), et argumentent en faveur le l'hypothèse corticale du rêve. Le trait des Rêveurs, associé à une grande réactivité cérébrale et de nombreux éveils au cours de la nuit, pourrait faciliter l'encodage du rêve au moment des éveils nocturnes, et ainsi son rappel le matin au réveil