Faire percevoir un rythme, c'est construire un chemin où passera le fleuve plus tard.: Entretien avec José Manuel da Costa Esteves, titulaire de la Chaire Lindley Cintra de Camões, I.P. ((Université Paris Nanterre), depuis 2002.

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July 1, 2023

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Jose Manuel da Costa Esteves, « Faire percevoir un rythme, c'est construire un chemin où passera le fleuve plus tard.: Entretien avec José Manuel da Costa Esteves, titulaire de la Chaire Lindley Cintra de Camões, I.P. ((Université Paris Nanterre), depuis 2002. », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.2b8hrk


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Travailler la langue, même dans les cours d’initiation, a toujours impliqué pour moi d’inclure les textes littéraires et, en particulier, la poésie même si j’ai été formé dans une école d’approche communicative. Il ne s’agit pas seulement de faire passer des mots mais aussi, et je dirais surtout, d’introduire des rythmes, de faire sentir le corps de la langue, de laisser la place aux émotions que l’étudiant peut ressentir. La langue n’est pas seulement communication. Si, par exemple, tout n’est pas compris au niveau du sens, peu importe. Faire percevoir un rythme, c’est construire un chemin où passera le fleuve plus tard. Et les difficultés ne doivent pas être épargnées à l’étudiant. Dans cette démarche, il peut découvrir une épaisseur, un questionnement du langage à partir du travail des écrivains. Les points de grammaire peuvent être précisés plus tard et au fur et mesure. La sensibilisation à la langue dans sa matérialité est essentielle .Travailler sur les femmes écrivaines est l’un de mes principaux objectifs, avec la conscience que leurs livres, comme tant d’autres, intègrent notre patrimoine littéraire, culturel, sociétal. Et l’essentiel pour moi est là : faire le passage pour les nouvelles générations que ce soit par le biais de la langue vivante, de la langue littéraire ou du discours critique et pouvoir contribuer ainsi à une certaine conception de l’ humain qui implique les gestes de partager et de donner ce qu’on aime.

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