2021
Cairn
Van Minh Nguyen, « The transformation of mobility in post-đổi mới Vietnam », Civilisations, ID : 10670/1.2h76t7
Cet article explore les transformations de la mobilité dans le Vietnam socialiste d’aujourd’hui, dans le contexte d’intersections croissantes entre aspirations privées, politiques étatiques, développement économique et urbanisation. S’appuyant sur une « ethnographie à moto » à Hô-Chi-Minh-Ville, cet article met l’accent sur la circulation comme un site majeur dans lequel les acteurs sociaux négocient les discours dominants sur la modernité, l’accès aux espaces publics et l’appartenance citoyenne. Les modes de circulation sont aussi des marqueurs d’inégalités sociales et d’absence d’équité dans la mobilité. Les formes de mobilité plus traditionnelles comme le vélo ou le cyclo-pousse, généralement associées aux classes sociales inférieures, doivent céder la place à des moyens de déplacement plus puissants, en particulier la voiture. En effet, bien que les motos continuent de dominer dans le trafic urbain, la voiture joue un rôle central dans la notion actuelle de modernité ; elle est devenue un symbole de consommation ostensible pour les classes moyennes de la ville. Dans cet article, j’essaie de comprendre, à travers une approche de la mobilité, la persistance des déplacements à moto, la popularité croissante des voitures, et les relations entre ces deux moyens de transport à Hô-Chi-Minh-Ville.