Falestin Naili présente un projet collectif d'histoire orale en Jordanie

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Date

24 novembre 2019

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MMSH

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Contrat d'autorisation d'exploitation de l'entretien signé avec l'informateur. , Consultable sur autorisation




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interv. : Aqeel Nawal (al-) et al., « Falestin Naili présente un projet collectif d'histoire orale en Jordanie », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.2hhusd


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Dans le cadre d’un stage de formation, Falestin Naili, chercheure à l’Institut français du Proche-Orient (Ifpo) à Amman, présente le projet d’histoire orale auquel elle a participé et qui visait à rassembler le patrimoine oral autour de la première guerre mondial en Jordanie. Elle explique qu’il s’agissait d’un projet partagé entre différents partenaires (l’Institut Goethe, l’Institut français de Jordanie, l’Ifpo, la Bibliothèque nationale de Jordanie, l’Université de Yarmouk, l’Université de Mutah, l’Université Hussein Bin Talal et l’Université de Jordanie), impliquant seize étudiants, de formations et de niveaux variés, issus des universités partenaires. Comme le précise Falestin Naili, le projet a aussi été financé par un fonds franco-allemand émanant des ministères des affaires étrangères français et allemand. Pour mener à bien ce projet, Falestin Naili et Lucine Taminian ont mis en place une formation en histoire orale durant laquelle les étudiants ont appris à faire des entretiens, qui seraient par la suite archivés. Falestin Naili raconte que cette période de la première guerre mondiale a été choisie car, bien que relativement peu documentée, il s’agit d’une période charnière entre la période ottomane et la période de l’émirat. De plus, il s’agit d’un projet mené en lien avec les instituts français et l’institut Goethe, et la recherche visant à documenter la vie quotidienne durant la première guerre mondiale a pris une place importante des dernières années en France et en Allemagne. La chercheure évoque ensuite le déroulement du projet : après une phase de formation de mars à mai 2018, les étudiants sont partis sur le terrain, en s’orientant vers leurs lieux d’origines respectifs. Ils ont ainsi pu choisir leurs informateurs (en général des personnes âgées, hommes et femmes, bons conteurs) grâce à leurs propres réseaux familiaux et locaux. Le but était d’enregistrer les récits qui étaient véhiculés dans la région sur la période choisie. Sur la question des droits, Falestin Naili explique que cette dimension a été prise en compte dès le début, mais que c’est lors de la deuxième année du projet, en 2019, que des contrats plus complets, précisant notamment les différentes modalités de diffusion des entretiens, ont été transmis aux informateurs. Falestin Naili revient ensuite sur les difficultés rencontrées par les enquêteurs sur le terrain : la patience dont il faut faire preuve, le fait que la conversation dépasse le cadre de l’entretien, la sensibilité de certains sujets. Chaque entretien a fait l’objet d’une transcription, toutefois, Falestin Naili insiste sur l’importance de l’archive orale, qui fournit une dimension humaine dont la transcription ne peut rendre compte. L’archive orale constitue aussi une meilleure source que la transcription pour d’autres recherches, par exemple l’étude des dialectes. Falestin évoque la possibilité d’une reconduite du projet, en fonction des capacités des universités partenaires. Pour elle, l’histoire orale est une discipline importante pour compléter les sources plus conventionnelles, pour mettre en avant certains aspects. Par exemple, ces enquêtes sur la première guerre mondiale ont mis en avant la différence dans les ressentis de cette période suivant les régions, et les événements qui ont marqué les populations.

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