Pratiques éditoriales, recrutements et réseaux intellectuels dans les revues durkheimiennes (1924-1942)

Résumé Fr En

Cet article a pour ambition de montrer comment, dans l’entre-deux-guerres, la structure et le contenu des revues durkheimiennes (L’Année sociologique Deuxième série et les Annales sociologiques) s’éclairent mieux dès qu’on les met en lien avec les réseaux intellectuels et les espaces institutionnels dans lesquels s’inscrivent leurs collaborateurs. De cette enquête, il ressort que les deux principaux artisans de cette entreprise éditoriale sont Maurice Halbwachs et Célestin Bouglé. Leur travail montre comment ils se sont efforcés, tout en conservant les « catégories » scientifiques et éditoriales durkheimiennes originelles, de donner, dans le cas de Bouglé, un espace de réflexion à une nouvelle génération d’étudiants qui y a importé des analyses dans « l’air du temps » ; et, dans le cas d’Halbwachs, de mobiliser le maximum de compétences, émanant surtout de collègues plus jeunes, pour donner des outils à la science démographique qu’il s’efforce de bâtir.

This article aims at demonstrating how, during the interwar, structures and contents of the durkheimian journals (L’Année sociologique Second series and the Annales sociologiques) can be better understood as soon as they are put in connection with the intellectual networks and the institutional spaces which join their collaborators. The investigation reveals that the two main craftsmen of this editorial work are Maurice Halbwachs and Célestin Bouglé. They tried, while keeping the former scientific and editorial durkheimian categories, to give, in the case of Bouglé, a space for reflection to new students who imported “ideas in the air”; and, in the case of Halbwachs, to gather the maximum skills younger colleagues could mobilize, to give tools to the demographic science he is trying to build.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en