'Nature never did betray / The heart that loved her' : l'éthique du retour à la nature dans l’œuvre de Mary Shelley

Fiche du document

Date

13 septembre 2019

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess


Mots-clés

Ecofeminism Nature Romanticism Domestic romance Utopia Écoféminisme Nature Romantisme Romance domestique Utopie

Sujets proches Fr

Humain

Citer ce document

Garance Abdat, « 'Nature never did betray / The heart that loved her' : l'éthique du retour à la nature dans l’œuvre de Mary Shelley », DUMAS - Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.2mhzrz


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

L’idée d’un rapport privilégie entre le mouvement romantique et le monde naturel est un topos des études littéraires. Pourtant, la redécouverte de certaines œuvres opérée par l’essor de la mouvance écocritique, postcoloniale et écoféministe a permis de mettre en lumière les correspondances entre les interrogations romantiques et la situation présente d’une humanité confrontée de plein fouet aux conséquences écologiques de ses actions. Nourrie de littérature romantique mais aussi des essais politiques de ses parents, Mary Shelley a insufflé dans ses écrits un sentiment d’urgence face aux rapides bouleversements de son époque, appelant une réponse politique et sociale.Ses premiers romans apocalyptiques, Frankenstein et The Last Man, lui permettent de dépasser le rapport romantique à la nature pour mettre en avant la nécessité de la considérer comme un acteur moral à part entière. En mettant en scène une humanité menacée de destruction par des catastrophes environnementales globales ou par une forme de concurrence inter-espèces, Shelley montre comment émerge au 19e siècle la conscience de l’unité de l’espèce humaine. Mais The Last Man et Lodore sont l’occasion de réfléchir en termes malthusiens à la destinée de l’humanité comme espèce, et au rôle qu’elle peut jouer dans sa propre destruction. En pointant du doigt les turpitudes du colonialisme et de l’industrialisation rapide, Shelley propose une tentative de théodicée, dans laquelle s’opposent le vice humain et l’apparente implacabilité du monde naturel. Pourtant, elle laisse entrevoir la possibilité de la rédemption à travers le thème du retour à la nature et du recentrement sur la sphère familiale et le local. Ce retour est l’occasion de redéfinir les rapports au monde naturel, mais aussi aux autres hommes, en favorisant un modèle fondé sur une famille choisie dont les membres sont unis par une éthique de la sollicitude qui dépasse le cadre de la famille patriarcale dans Lodore, Falkner, et Maurice. Ce nouveau modèle de sociabilité, égalitaire et faisant la part belle au travail des femmes dans le maintien du lien social, peut ensuite être étendu à la nature, actualisant l’impératif moral d’une existence harmonieuse et respectueuse des autres formes de vie.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en