How the commons became government : grassroots mobilizations and institutional cooptation in Palermo, Sicily Comment les communs sont devenus gouvernement : mobilisations citoyennes et cooptation institutionnelle à Palerme, Sicile En Fr

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18 octobre 2019

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Communs Mouvements sociaux Propriété Néolibéralisme Légalité Europe du Sud Commons Social movements Property Neoliberalism Legality Southern Europe Beni comuni Movimenti sociali Proprietà Neoliberalismo Legalità Europa del Sud


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Veronica Pecile, « Comment les communs sont devenus gouvernement : mobilisations citoyennes et cooptation institutionnelle à Palerme, Sicile », Theses.fr, ID : 10670/1.2nvbnf


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Le mouvement pour les communs a émergé après la crise économique de 2007-2008 sous la forme d'une série de pratiques de résistance à la privatisation croissante des ressources et des services promue par la politique néolibérale. Les activistes ont revendiqué le droit d'utiliser et d'accéder à toutes les choses et à tous les espaces de propriété publique ou privée dont l'usage permet l'exercice des droits fondamentaux, également dans l'intérêts des générations futures. Un élément clé du mouvement a donc été la critique de la notion de propriété privée prédominante dans les systèmes juridiques occidentaux et l'expérimentation d'une vision non absolue et non individualiste de la propriété conçue comme un instrument de redistribution des ressources. La relation entre le mouvement pour les communs et le droit est étroite, car dans plusieurs cas les communautés qui les ont revendiqués ont eu recours, parmi leur tactiques, à un usage contre-hégémonique d'outils juridiques.Cette recherche examine la catégorie des communs selon une perspective politico-juridique et intègre cette analyse avec celle d'une étude de cas sur la trajectoire des communs à Palerme dans la décennie d'après-crise 2009-2019. L'investigation des pratiques menées par des activistes revendiquant les beni comuni dans le chef-lieu sicilien montre comment la praxis des communs a été progressivement cooptée dans le cadre administratif de la municipalité et est devenue une technique gouvernementale cruciale pour établir un contrôle public sur l'espace urbain. Dans ce cas le droit n'a pas agi comme un instrument émancipateur entre les mains des activistes, mais plutôt comme un outil mobilisé par l'acteur public afin d'apprivoiser le potentiel transformatif des communs. La trajectoire du mouvement à Palerme offre donc un point de vue sur comment la rationalité néolibérale opère aujourd'hui dans un scénario urbain du sud de l'Europe, c'est-à-dire en extrayant de la valeur des pratiques spatiales informelles historiquement enracinées dans ces contextes.

The movement for the commons has emerged in the aftermath of the 2007-2008 economic crisis as a range of practices of resistance to the increasing privatization of resources and services promoted by neoliberal politics. Activists have claimed the right to use and access all the things and spaces which, either publicly- or privately-owned, allow the exercise of fundamental rights also in the interest of future generations. A key component of the movement has thus been the critique of the notion of private property predominating in Western legal systems and the experimentation of a non-absolute, non-individualistic vision of ownership conceived as an instrument of resource redistribution. The relation between the movement for the commons and the law is tight, as in several cases communities reclaiming them have resorted to a counter-hegemonic use of legal tools among their tactics. This work examines the category of the commons from a politico-legal perspective and integrates this analysis with the one of a case study on the trajectory of the commons in Palermo in the post-crisis decade 2009-2019. The review of the practices carried out by activists reclaiming beni comuni in the Sicilian city highlights that the praxis of the commons has gradually been co-opted within the administrative framework of the municipality and has turned into a crucial governmental technique to establish public control on the urban space. In this case, the law has not acted as an emancipatory instrument in the hands of activists, but rather as a tool exploited by the public actor to tame the transformative potential of the commons. The path of the movement in Palermo thus provides an angle to observe how the neoliberal rationality operates today in a Southern European urban scenario, that is, by extracting value from the informal spatial practices historically rooted in these contexts.

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