2020
Cairn
Pierre Krieger, « Luttes fratricides entre sociaux-démocrates : la guerre de tendances lors de la transition du SPD à la SFIO en Alsace-Lorraine (1918-1920) », Cahiers Jaurès, ID : 10670/1.2reioc
Au lendemain de la Première Guerre mondiale les socialistes alsaciens-lorrains se déchirent entre plusieurs tendances qui aspirent à l’hégémonie dans le mouvement. Dès l’éphémère épisode de la Révolution de Novembre, les visées des différents groupes semblent inconciliables, notamment avec le lourd passif des comportements de chacun durant la guerre. Le retour à la France entériné, les vieux-Allemands pour la plupart expulsés de la région, le SPD d’Alsace-Lorraine et les syndicats libres adhèrent aux organisations françaises que sont la SFIO et la CGT. Dans l’immédiat après-guerre les partisans du réformisme et les révolutionnaires vont alors se livrer une bataille rangée jusqu’au congrès de Tours qui verra enfin la scission actée et la création de la SFIC. La scission s’effectuera aussi entre la CGT et la CGTU au Congrès de Saint-Étienne.