La Côte d’ivoire, un cas d’école des rapports de force PEPFAR – Fonds mondial (fr)

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10 octobre 2019

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Aujourd’hui, le Plan Présidentiel d'Urgence contre le sida (Pepfar) et le Fonds mondial de lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme contribuent respectivement à hauteur de 67 % et 21 % (dont 30 % provenant des États-Unis) dans la lutte contre le VIH/sida. Malgré des principes différents, ces deux initiatives sont généralement présentées comme complémentaires et unies vers un même but commun : mettre fin à l’épidémie du VIH. Cette contribution analyse les rapports de force de ces deux acteurs sur le terrain, à travers l’étude de cas de la Côte d’Ivoire, qui a la particularité d’être majoritairement financée par le Pepfar (70-80 %), bien que non prioritaire ; tout en étant un pays prioritaire du FM, bien que finançant seulement 10 % du budget sida. Elle est issue d’une recherche qualitative, mêlant observations de réunions du Country Coordinating Mechanism - CCM (16) et des entretiens des membres du Bureau exécutif du CCM, de la société civile, de la coopération internationale (française, américaine, Unicef) et du secteur public. Au sein des CCM, nous avons observé une domination de la participation des acteurs de la coopération internationale, et une relative mise en minorité des partenaires américains dans leurs prises de positions, face à une coalition informelle de français et/ou des francophones. L’influence véritable se joue en dehors des CCM, par des négociations de haut niveau générant des effets de cadrage déterminant sur les décisions du CCM ; ainsi que par le mode d’action opérationnel du Pepfar, fondé sur l’autonomie et l’exécution des priorités propres, qui voue le FM à une position réactive. Depuis l’adoption du Nouveau modèle de financement (NMF), le fonctionnement du FM converge vers celui du Pepfar. Le risque est qu’il cumule les désavantages des deux approches, avec le caractère procédurier et chronophage des organisations multilatérales et « apprenantes », sans parvenir à justifier d’un impact à court terme équivalent à celui du Pepfar.

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