La rumeur des paysages, une lecture, Le rivage des Syrtes, de Julien Gracq

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2021

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Julien Alary, « La rumeur des paysages, une lecture, Le rivage des Syrtes, de Julien Gracq », Revue française de psychanalyse, ID : 10670/1.2rq2m6


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Le vent se lève, un orage gronde sourdement à l’horizon – puis le ressac adresse une parole, à bas bruit. Ces mouvements du monde forment des plis dans l’imagination, ils sont au fondement de l’esthétique littéraire de Julien Gracq. Cet article, cette lecture de son roman Le rivage des Syrtes, paru en 1951, invite à replonger cette possibilité d’appel du monde à la source pulsionnelle et conflictuelle du mouvement introjection-projection. Cet aller-retour est compris comme une trace du trajet identificatoire singulier d’Aldo, le héros du récit. Nous proposons d’en parcourir quelques linéaments à travers une déclinaison des figures paternelles, collectives et individuelles, qui dialoguent à l’abri du refoulement, mais dont les chuchotements se trouvent déplacés sur un monde créé d’un œil et d’une oreille cherchant une métaphore – un père caché peut-être.

The wind picks up, a thunderstorm rumbles low on the horizon − then the surf speaks, quietly. These movements of the world form folds in the imagination ; they are at the basis of Julien Gracq’s literary aesthetic. This article, this reading of his novel Le rivage des Syrtes [The banks of the Syrtes], published in 1951, invites us to immerse ourselves again in this possibility of calling the world to the instinctual and conflictual source of the movement of introjection and projection. This to-and-fro movement is understood as a trace of the singular identificatory journey of Aldo, the hero of the story. I propose to explore some features of it through a variety of father figures, collective and individual, who converse in the shelter of repression, but whose whispers are displaced onto a world created with an eye and an ear seeking a metaphor − a hidden father perhaps.

El viento empieza a soplar, una tormenta ruge sorda en el horizonte, luego el oleaje conversa, sin estruendos. Los movimientos del mundo entretejen la imaginación, son fundamentos de la estética literaria de Julien Gracq. Este artículo y la lectura de su novela El mar de las Sirtes, publicado en 1951, invita a la inmersión de dicha posibilidad de solicitación del mundo en la fuente pulsional y conflictiva del movimiento de introyección-proyección. Ida y vuelta, entendida como huella del trayecto identificatorio peculiar de Aldo, el héroe del relato. Proponemos recorrer algunos tramos a través de la declinación de figuras paternales, colectivas e individuales, que dialogan protegidas de la represión, pero los susurros se hallan desplazados a un mundo creado por la vista y el oído que van buscando una metáfora – quizás un padre oculto.

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