Les apories de la transitologie : quelques pistes de recherche à la lumière d'exemples africains et post-soviétiques

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2014

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Caroline Dufy et al., « Les apories de la transitologie : quelques pistes de recherche à la lumière d'exemples africains et post-soviétiques », Revue internationale de politique comparée, ID : 10670/1.2wj9qc


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En dépit d’une reformulation menée dans les années 2000, avec la théorie des régimes hybrides, la transitologie reste fortement marquée par son époque, celle de la démocratisation des années 1990, et ne permet pas de saisir l’évolution des pays en émergence dans la globalisation. La stabilité des régimes autoritaires reste un défi théorique auquel se sont affrontés nombre de transitologues. Cet article montre que les raisons de cette impasse sont multiples : au niveau théorique, le prisme développé par la transitologie reste à la fois normatif, dans son occidentalo-centrisme et formel dans son ambition classificatoire des régimes politiques. En outre, en termes pragmatiques, les orientations politiques de l’aide internationale ont changé : l’injonction démocratique a cédé la place à un impératif de stabilité. Cet article plaide pour une approche et une méthodologie renouvelées dans l’analyse des régimes politiques en s’appuyant sur des terrains africains et post-soviétiques. L’argument développé ici met en avant la nécessité d’opérer une analyse interne des régimes, en mettant l’accent sur les modalités de légitimation du régime et de régulation politique interne. Cette approche laisse ainsi toute sa place à la prise en compte de l’Etat et des institutions dans la régulation politique, et en son sein à la coexistence de différents espaces politiques de régulation, à l’articulation entre les sphères formelles et informelles, à l’imbrication des logiques économiques, sociales et politiques. Les pistes de recherche ainsi tracées permettent de rendre raison des trajectoires divergentes et multiples des pays dans la globalisation contemporaine.

The pitfalls of transititology: time for a reassessment in the light of African and post-soviet casesIn spite of the redefinitions undertaken in the 2000’s, the theory of hybrid regimes still bears the imprint of the context in which it originally emerged: the democratisation processes of the 1990s. As a result, it is unable to make sense of the emerging countries’ integration into the global economy. The authoritarian regimes’ stability represents a theoretical challenge, yet to be resolved by many transitologists. The present article argues that the theoretical framework used by transition studies is both highly normative and western-oriented. The analysis is often based on a formal approach that aspires to define categories. Yet, the priority of international donor agencies has simultaneously moved from democratization towards political stability. The article suggest a reassessment of this theoretical grid through a discussion of African and post-soviet countries. The emphasis is put on the various processes of internal regulation in the political sphere and on legitimization processes within authoritarian States. This allows to reintroduce into the framework of analysis such concepts as State, institutions, the interplay between formal and informal processes, and the mix between political, social and economic dynamics.

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