2007
Cairn
Catherine Desprats-Péquignot, « De médecine en art contemporain : éthique du désir et jouissance du corps », Cliniques méditerranéennes, ID : 10670/1.2xhrgd
Depuis la deuxième moitié du xxe siècle des problèmes inédits ont émergé avec les avancées médicales et technoscientifiques qui bouleversent les données fondamentales de la condition humaine et les repères éthiques ordonnant le rapport social et individuel au corps mort ou vif, ceci conduisant à la création de comités et instituts d’éthique et de nouvelles lois. Le sujet contemporain est impliqué dans les questions qui se posent et il est confronté au lieu du corps dans son réel, à un voir, un savoir et des possibles qui semblent sans limites. On peut penser que ce sont là des moteurs de l’intérêt pour les fabriques et les monstrations de corps humains, morts ou vifs qui se proposent dans le champ de l’art dit contemporain. Mais par-delà, se pose la question de l’intérêt commun, en toute éthique du désir, qui peut organiser autour du corps une certaine « complicité » entre art et médecine, science et leurs nouvelles techniques, auxquelles, dans ce contexte artistique, le social et « la loi », tolèrent aussi des franchissements de limites et d’interdits, comme des obtentions de jouissance, qui seront réprouvées et sanctionnées par ailleurs.