Saint Augustin et la définition du peuple. Aux antipodes de l’« augustinisme politique »

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2021

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Jean-Marie Salamito, « Saint Augustin et la définition du peuple. Aux antipodes de l’« augustinisme politique » », Les Études philosophiques, ID : 10670/1.2xnxa3


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Cet article comprend deux parties nettement distinctes. La première retrace l’histoire, de 1925 à 1955, de ce que Henri-Xavier Arquillière a cru bon d’appeler l’« augustinisme politique ». Cette théorie ne prolonge nullement les travaux de Pierre Mandonnet et d’Étienne Gilson ; elle est tissée de nombreuses contradictions ; elle procède d’une erreur sur les idées augustiniennes de nature et de justice. Comme l’avait déjà montré Henri de Lubac en 1984, le prétendu « augustinisme politique » n’est qu’un mythe. La seconde partie relit la façon dont Augustin a critiqué la définition cicéronienne du populus et la définition qu’il en a proposée à son tour : une définition neutre, libérée des connotations religieuses, en pleine cohérence avec son idée de la concorde possible entre les deux cités. Augustin n’est donc pas seulement libre de toute tendance théocratique ; il se situe même aux antipodes de ce que l’on n’aurait jamais dû appeler « augustinisme politique ».

This paper consists in two very different parts. Part I examines the development of Henri-Xavier Arquillière’s famous theory of “political Augustinianism” from 1925 to 1955. It shows in this development an invalid use of the works of both Pierre Mandonnet and Étienne Gilson, a number of inconsistencies, and above all an obvious misunderstanding of Augustine’s ideas of nature and justice. It concludes by denouncing “political Augustinianism” as a myth, just as Henri de Lubac already did in 1984. Part II offers a reappraisal of Augustine’s critic of the Ciceronian definition of the populus and a reading of Augustine’s own definition as a neutral, secularized one, perfectly consistent with the idea of the possible concord between the two cities. Thus Augustine’s approach to political society is clearly free from any theocratic tendency: actually, it is the very opposite of the so-called “political Augustinianism”.

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