2020
Cairn
Bernard Vouilloux, « Le siècle de l’imagerie », Romantisme, ID : 10670/1.33brbf
Dans les années 1820, l’édition française, suivant le modèle de l’ illustrated book, met la lithographie au service de ce que l’on commence à nommer l’ illustration. Dans le même temps, le terme imagerie, sorti de l’usage depuis la fin du Moyen Âge, revient dans la langue pour désigner les lieux où se fabriquent et se vendent les images destinées à un public populaire. Ces deux grandes familles d’images ne vont cesser de se croiser au cours du siècle : l’imagerie populaire s’industrialise, renouvelle ses thèmes, diversifie et élargit ses publics ; quant à l’illustration, non seulement elle envahit la presse, mais elle participe à l’engouement général pour les images. Si les réformateurs se montrent soucieux de tirer l’imagerie populaire vers le haut, les esprits critiques déplorent à la fois l’édulcoration de l’imagerie traditionnelle et la médiocrité de la nouvelle imagerie.