Eugénisme et avortement au Mexique (1920-1940)

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2021

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Beatriz Urías Horcasitas et al., « Eugénisme et avortement au Mexique (1920-1940) », Problèmes d'Amérique latine, ID : 10670/1.3anj2r


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Les débats à propos de la régulation de l’avortement, dans les années qui suivirent la révolution de 1910, furent pensés au prisme de la construction de la nation et de l’identité. Le pouvoir post-révolutionnaire se construisit sur une rationalité et une morale eugénistes. L’idée de pratiquer des avortements eugénistes pour améliorer la population, en épurant cette dernière de maladies vénériennes ou héréditaires, fut constitutive des débats en amont d’une politique sanitaire et hygiéniste. Si la nouvelle morale révolutionnaire fut définie en opposition radicale aux principes religieux, elle coïncida pourtant parfaitement avec les vues de l’Église pour assigner les femmes à la maternité, interdire l’avortement choisi et exercer un contrôle de leur sexualité.

Debates over the regulation of abortion in the years following the 1910 revolution were interpreted in light of nation-building and identity. Post-revolutionary power was built on eugenicist rationality and morality. The idea of practicing eugenic abortions to select the population, purifying it from venereal or hereditary diseases, was a constituent part of the debates that oriented subsequent health and hygienic policies. If the new revolutionary morality was defined in radical opposition to religious principles, it nevertheless coincided perfectly with the Church’s views on assigning women to motherhood, prohibiting chosen abortion and exercising control over women’s sexuality.

Los debates entorno a la regulación del aborto en los años que siguen la revolución de 1910 fueron pensados con vistas a la construcción de la nación y de la identidad nacional. El poder posrevolucionario se construyó con una racionalidad y una moral eugenésicas. La idea de hacer abortos eugenésicos para mejorar la población, depurándola de enfermedades venéreas o hereditarias, dio lugar a debates que prepararon una política sanitaria y eugenésica. Si la nueva moral revolucionaria se definió en oposición radical a los principios religiosos, coincidió perfectamente con la línea de la Iglesia, que les asignaba a las mujeres el papel materno, prohibía el aborto y ejercía un control sobre su sexualidad.

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