Une société (de l’analyse) du risque ?

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2020

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David Demortain, « Une société (de l’analyse) du risque ? », Natures Sciences Sociétés, ID : 10670/1.3beiu0


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L’apparition des risques comme expérience collective et problèmes publics dans les sociétés contemporaines est inséparable de l’ambition de calculer et d’analyser ces risques. Ces deux phénomènes contemporains n’ont pourtant que rarement été rapportés l’un à l’autre. L’ouvrage inaugural de Beck sur la société du risque insiste sur la perte de crédibilité et d’autorité de la science dans l’énonciation de ce que seraient les risques, mais n’évoque pas l’émergence, pourtant contemporaine, d’une discipline dite de l’analyse des risques et la formalisation et l’universalisation de ses méthodes de calcul et d’aide à la décision. Allant au-delà de l’incohérence apparente de ces deux images de la société contemporaine − une société du risque et une société de l’analyse des risques –, l’article montre que la capacité à répondre aux controverses typiques de la première est précisément une des caractéristiques des savoirs de gouvernement typiques de la seconde.

A risk (analysis) society?Risk as a collective experience and public issue has redefined the politics and structure of contemporary societies. But risk is also, and increasingly so, an object of calculation and scientific assessment. These two phenomena are in many ways inseparable, but have seldom been analysed jointly. By ignoring the rise of a science of risk analysis and the institutionalization of risk-analytic techniques in government, and emphasizing science’s loss of scientific authority, seminal theories of risk such as Beck’s Risk society even constitute them as paradoxical. Moving beyond the seeming contradiction between these two faces of contemporary societies — a risk society and a risk analysis society — the paper shows that the capacity to engage with the sociotechnical controversies that are typical of the former, is indeed a characteristic of the regulatory sciences that pertain to the latter.

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