Le BIT, la mesure du “travail des enfants” et la question de la scolarisation

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25 juin 2014

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Bernard Schlemmer, « Le BIT, la mesure du “travail des enfants” et la question de la scolarisation », Cahiers de la recherche sur l'éducation et les savoirs, ID : 10670/1.3hcbrs


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Le paradigme de l’éducation pour tous est tellement pesant que l’on considère les enfants hors école comme constituant une population marginale, qu’il convient simplement de réintégrer dans la norme. En fait, l’institution ne saurait fonctionner qu’en éliminant progressivement ceux pour lesquels le système scolaire demeure trop contraignant : les enfants qui travaillent, alors que le temps exigé par l’instruction rend très difficile de mener de front toute autre activité. En prônant a priori l’abolition du travail des enfants, le BIT est conduit à construire une définition – le travail des enfants, c’est celui qui est nuisible pour l’enfant – qui masque l’ampleur du phénomène. En donnant la priorité à la défense des enfants sur la défense des travailleurs que ceux-ci sont parfois, il manque à sa vocation propre, mais obtient un large consensus. Celui-ci ne rallie pas les principaux concernés, les enfants travailleurs.

The paradigm of schooling for all is so strong that children out of school are simply considered as a marginal population that needs to be re-integrated into the norm. But in fact, the institution can function only by eliminating progressively those for whom the schooling system is too constraining, e.g. working children, since it is made almost impossible to simultaneously work and study. By praising the mere abolition of work for children, the ILO is obliged to give a definition of this problem – namely that child labour is harmful for children – that hides its real magnitude. By giving a priority to the protection of children instead of defending status of children as workers, the ILO is missing its mission. This position has gathered a large consensus from which the working children themselves are exchaded.

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