‪À quelles conditions est-il possible de faire une narratologie comparée ?‪

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2017

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François Jost, « ‪À quelles conditions est-il possible de faire une narratologie comparée ?‪ », Questions de communication, ID : 10670/1.3un0ws


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Bien que Roland Barthes, dans son article programmatique « Introduction à l’analyse structurale des récits » (1966), ait écrit que le récit pouvait être véhiculé aussi bien par la langue que par l’image, certains narratologues, Gérard Genette en tête, considèrent que le film « ne raconte pas » à proprement parler, voire que le film n’a pas de narrateur. Cette position qui émane de la narratologie littéraire est problématique et étonnante quand on connaît les très nombreux ouvrages consacrés à cette question par les spécialistes du récit cinématographique. Entre l’autonomie des narratologies et l’aspiration à une théorie générale, il est donc urgent de suivre une troisième voie : la narratologie comparée. Quelles sont les conditions de possibilité d’une telle narratologie ? Pour répondre à cette question, on s’interroge d’abord sur ce que signifie le dépassement de la théorie structurale du récit. Est-ce un changement de paradigme ou résulte-t-il d’un changement des objets d’étude ? Cet article apporte d’abord une réponse en considérant le rôle de la structure dans l’écriture de certains récits (comme les séries télévisuelles) et, même dans la réception avec des pratiques comme le speed watching. Dans un second temps, il montre que des objets multiples comme en donne à voir le transmédia font exploser l’approche structurale et oblige à une approche pragmatique. Cette extension méthodologique vers le contexte incite à ne plus penser la narratologie en fonction des seules matières de l’expression, mais à s’interroger sur ce que signifie une « narratologie médiatique ».

‪Although Roland Barthes, in his programmatic article “Introduction à l’analyse structurale des récits” (“An Introduction to the Structural Analysis of Narrative”), wrote that Narrative could be conveyed by language as well as by image, some narratologists – Gégard Genette at the head of them –, consider that film “does not tell”, strictly speaking, even that film has no narrator. ‪This position which emanates from literary narratology is problematic and amazing when we know many books that have been devoted to this issue by specialists in cinematic narrative. Between the autonomy of narratology and the aspiration to a general theory, it is therefore urgent to follow a third way: comparative narratology. What are the conditions for the possibility of such a narratology? To answer this question, we first ask what abandoning structural theory of narrative means. Is it a paradigm change or is it a result of a change in the objects of study? This article first gives an answer by considering the role of the structure in the writing of certain narratives (such as television series) and even in the reception with practices like speed watching. In a second step, it shows that a multi-object, as seen in transmedia, makes the structural approach explode and requires a pragmatic approach. This methodological extension to the context prompts us to no longer think of narratology according to matters of expression, but to question what “media narratology” means.

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