Le poids de l’instant dans le récit ferroviaire contemporain

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8 juin 2015

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Mahigan Lepage, « Le poids de l’instant dans le récit ferroviaire contemporain », Conserveries mémorielles, ID : 10670/1.41ul2n


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Cet article examine le problème du temps dans trois récits ferroviaires contemporains parus en France dans la dernière décennie : Paysage fer de François Bon (2000), Ferroviaires de Sereine Berlottier (2009) et La Mancha d’Arnaud Maïsetti (2009). Prenant appui sur la notion de « dispositif », l’auteur montre comment l’écriture depuis train s’inscrit dans une série de rapports qui se recoupent : entre instant et durée, entre désordre et ordre, entre informe et forme, etc. La question est la suivante : comment faire récit, c’est-à-dire durée et continuité (Jean-Paul Goux), de ce qui se présente d’abord comme un chaos d’instantanés, d’images déliées? L’analyse des textes révèle un processus subtil de construction par lequel l’instant en vient à s’établir dans la durée, au fil d’une prose qui se reporte sans cesse au-devant de la pensée. Ainsi l’instant se voit-il investi d’une charge de temps, peut-être même d’une mémoire.

This article examines the problem of time in three contemporary railroad narratives published in France during the last decade: François Bon’s Paysage fer (2000), Sereine Berlottier’s Ferroviaires (2009) and Arnaud Maïsetti’s La Mancha (2009). Drawing on the notion of “apparatus” (“dispositif”), the author shows how the operation of writing from a train takes place into a series of relations that support one another: the relation between instant and duration, between disorder and order, between the unformed and form, etc. Here is the question that arises: how could one make narrative, i.e. duration and continuity (Jean-Paul Goux), from what first appears to be a chaos of atomized instants or snapshots? The analysis of the texts reveals a subtle process of construction in which the instant gradually settles itself into duration, through the course of a prose that runs constantly ahead of thought. The instant thus takes on the weight of time, maybe even of memory.

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