Priorité à la santé : Les préférences des Québécois en perspective comparée

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2025

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Olivier Jacques et al., « Priorité à la santé : Les préférences des Québécois en perspective comparée », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.54932/HISH3220


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Résumé En Fr

This report aims to understand Quebecers’ preferences regarding the public policy trade-offs associated with increased healthcare spending. It is based on experimental surveys that allow to assess support for different healthcare network reforms, as well as citizens’ willingness to pay for an increase in healthcare spending, either via taxation or via a reduction in other public spending. It has three main objectives, namely a) to understand citizens’ preferences regarding trade-offs between rising healthcare costs, taxation, and other social policies; b) to understand citizens’ preferences regarding a reorientation of spending within the healthcare network; and c) to understand lines of conflict and potential coalitions regarding solutions to rising healthcare costs. Our results indicate that Quebecers tend to prioritize healthcare spending over other public policies, and to be highly dissatisfied with the healthcare system. Our analyses also reveal a clear link between vulnerability to illness and attitudes towards health system financing. Older individuals, women and those with poorer health prioritize health policies more than other respondents, especially curative care that would benefit them immediately, to the detriment of preventive care. This high demand does not necessarily translate into a willingness to pay higher taxes to support this new public spending. On the contrary, these groups of citizens are the least likely to be willing to pay higher taxes to finance additional healthcare expenditure. Contrary to the results of several previous studies, our analyses show that there is a marked ideological conflict when it comes to healthcare policies. Individuals who identify with the political left prioritize preserving the public nature of the healthcare system, minimizing user fees, and reducing health-related inequalities. They are also willing to pay higher taxes to achieve these goals. Individuals who align with the right prefer the opposite. We find no income or education divide when it comes to health policies; health is indeed a public policy supported by all social classes.

Ce rapport vise à comprendre les préférences des Québécois en ce qui a trait aux compromis en matière de politiques publiques inhérents à la hausse des dépenses de santé. Il se base sur des sondages expérimentaux permettant d’évaluer l’appui à différentes réformes du réseau de la santé, ainsi que la volonté de payer des citoyens pour une hausse des dépenses de santé, soit par l’impôt, soit par une réduction des autres dépenses publiques. Il comporte trois objectifs principaux, à savoir : a) comprendre les préférences des citoyens quant aux arbitrages entre la hausse des coûts de la santé, l’imposition et les autres politiques sociales; b) comprendre les préférences des citoyens quant à une réorientation des dépenses à l’intérieur du réseau de la santé; et c) comprendre les lignes de conflit et les coalitions potentielles concernant les solutions à la hausse des coûts de la santé. Nos résultats indiquent que les Québécois ont tendance à prioriser les dépenses en santé au détriment d’autres politiques publiques et à être très insatisfaits du système de santé. Nos analyses révèlent en outre qu’il existe un lien clair entre la vulnérabilité à la maladie et les attitudes à l’égard du financement du système de santé. Les personnes âgées, les femmes et les individus en moins bonne santé priorisent davantage les politiques de santé que les autres répondants, tout particulièrement les soins curatifs qui leur seraient bénéfiques immédiatement, au détriment des soins préventifs. Cette demande élevée ne se traduit pas nécessairement par une volonté de payer davantage d’impôts pour soutenir ces nouvelles dépenses publiques. Au contraire, ces groupes de citoyens sont les moins susceptibles de vouloir payer davantage d’impôts pour financer des dépenses de santé additionnelles. Contrairement aux résultats de plusieurs études menées précédemment, nos analyses montrent qu’il existe un conflit idéologique marqué en ce qui concerne les politiques de santé. Les individus qui se positionnent à gauche de l’échiquier politique souhaitent maintenir le caractère public du système, limiter les frais aux usagers et réduire les inégalités reliées à la santé. Ils acceptent aussi de payer davantage d’impôts pour atteindre ces objectifs. Les individus qui se positionnent à droite préfèrent le contraire. Nous ne trouvons pas de clivage relié au revenu ou à l’éducation concernant les politiques de santé; la santé est bel et bien une politique publique appuyée par l’ensemble des classes sociales.

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