2019
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VertigO : La revue électronique en sciences de l’environnement ; vol. 19 no. 3 (2019)
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Wouyo Atakpama et al., « Biodiversité et biomasse pyrophyte au Togo », [VertigO] La revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10670/1.4a9pjr
Les feux de végétation restent un facteur écologique important pour la gestion durable des écosystèmes. Cependant, la défaillance dans la gestion efficiente de ce dernier demeure une contrainte majeure pour la conservation de la biodiversité et l’équilibre écologique des écosystèmes tropicaux. En vue de donner des pistes pour une gestion efficiente des feux de végétation au Togo, une étude phytosociologique et une évaluation de la biomasse combustible ont été réalisées. Les inventaires phytosociologiques au sein de 354 placettes de 10 m x 10 m ont permis d’évaluer la flore pyrophyte. Les biomasses combustibles humide et sèche ont été quantifiées sur la base 1062 échantillons coupés à intérieur des quadras de 1 m x 1 m. La florule pyrophyte identifiée est de 466 espèces à dominance des Poaceae (40,48 %) dont la proportion est variable en fonction des conditions écologiques. À l’exception de la zone forestière (Zone IV, 16,64 %), on note une nette dominance des Paoceae dans les autres zones avec une proportion de plus de 40 %. Les espèces dominantes sont : Chromolaena odorata, Sporobolus pyramidalis, Hyparrhenia rufa, Panicum maximum, Andropogon gayanus et Imperata cylindrica. La similarité est plus élevée entre les zones I et II et entre les zones III et V. La biomasse des zones brûlées est estimée à 5,42 t MS/ha en moyenne. Les biomasses les plus élevées sont obtenues dans les zones écologiques V et III (7,30 t MS/ha et 6,15 t MS/ha), tandis que la plus faible correspond à la zone IV (3,65 t MS/ha). Des études à l’échelle régionale, préfectorale et locale seraient plus conseillées en vue de prendre en compte les réalités microclimatiques, de déterminer les vulnérabilités et d’en déduire des mesures spécifiques de gestion.