Le problème de la représentation et sa solution dans la linguistique de Gustave Guillaume, lecteur de Saussure

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2018

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Philippe Monneret, « Le problème de la représentation et sa solution dans la linguistique de Gustave Guillaume, lecteur de Saussure », Histoire, épistémologie, langage, ID : 10670/1.4dkq6l


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La centralité du concept de représentation chez Gustave Guillaume ne provient pas de la nature de l’objet de son étude, quel que soit le nom que l’on choisisse de lui donner : la langue, les langues ou le langage. Car une linguistique pourrait fort bien s’en passer, ou lui conférer un statut accessoire en préférant un autre concept directeur − la sémiose par exemple dans le cas de la linguistique saussurienne. Il n’est donc guère étonnant qu’on puisse finalement se demander à quel genre de problème répond la présence centrale du concept de représentation dans la linguistique de Gustave Guillaume. Si « promouvoir le langage à l’existence, c’est le promouvoir à la représentation − ce sans quoi rien n’existe pour l’esprit », ce n’est pas en raison de la nature du langage que le linguiste recourt au concept de représentation mais parce qu’il existe une certaine façon d’être un linguiste qui consiste à poser le langage comme un objet pour l’esprit, attitude qui se distingue, parmi bien d’autres solutions, de celle consistant par exemple à le voir comme un objet ou un « paramètre » de la vie sociale.

The centrality of the concept of representation in the work of Gustave Guillaume does not derive from the nature of the object of his study, language or languages, because a linguistic theory could very well do without it, or give it an accessory status by preferring another fundamental concept ― for example, in the case of Saussurian linguistics, semiosis. It is therefore hardly surprising that one can ultimately wonder what kind of problem it is to which the central presence of the concept of representation in the linguistics of Gustave Guillaume is meant as a response. If “to promote language to existence is to promote it to representation − without which nothing exists for the mind”, it is not because of the nature of language that the linguist resorts to the concept of representation, but because there is a certain way of being a linguist, which consists in posing language as an object for the mind, an attitude which is distinct, among many other solutions, from that consisting, for example, in seeing it as an object or a “parameter” of social life.

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