Mythe et histoire dans l’exegèse médiévalede la genèse : Quelques notes préliminaires

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2015

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Gilbert Dahan, « Mythe et histoire dans l’exegèse médiévalede la genèse : Quelques notes préliminaires », Revue des sciences philosophiques et théologiques, ID : 10670/1.4dnyei


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Les exégètes médiévaux ont-ils une attitude particulière à l’égard des récits de la Bible que nous faisons aujourd’hui entrer dans la catégorie du « mythe » ? On voudrait répondre à cette question à partir de l’étude des généalogies des chapitres 4 et 5 de la Genèse dans les commentaires composés entre le xiie et le xive siècles en Occident. Celles du chapitre 4 (v. 17-22) sont considérées comme un mythe sur les origines de la culture – la vie pastorale, le travail des métaux, la musique, le tissage –, celles du chapitre 5 posent des problèmes divers, notamment du fait de la longueur de la vie des personnages nommés. Il semble que les commentateurs du Moyen Âge soient moins sensibles à la dimension « historique » de ces textes qu’aux enseignements que nous pouvons en tirer sur les fondements de la conduite humaine. L’analyse qu’ils font des structures de ces textes (utilisant notamment la valeur symbolique attachée aux nombres et mettant en relief les différences d’agencement) et les applications tropologiques qu’ils en tirent, puisznt dans l’Écriture sainte les enseignements d’une Parole adressée en permanence à l’homme, permettent de constater que les procédures qu’ils mettent en œuvre sont proches de celles d’une certaine analyse des mythes aujourd’hui.

Do medieval exegetes display a particular attitude regarding the stories of the Bible that we introduce into the category of “myth” ? We aim to answer this question through an examination of the genealogies of chapters four and five of Genesis in the commentaries composed between the xiith and xivth centuries in the West. Those of chapter four (v. 17-22) are considered a myth on the origins of culture – the pastoral life, the work of metals, music, weaving –, those of chapter five present various problems, namely because of the length of the lives of the characters involved. It seems that the commentators of the Middle Ages are less sensitive to the “historical” dimension of these texts than to the teachings that we can deduce from the origins of human behaviour. The analysis that they perfom on the structure of these texts (using the symbolic value associated with numbers and underlining the differences of composition) and the tropological applications that they draw, infering from the Holy Scriptures the teachings of the Word permanently directed toward man, demonstrate that the methods that they use are akin to a certain analysis of myth today.

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